Anyssa était assise à l'ombre du grand platane. Elle égrenait quelques notes sur son luth, tout en s'absorbant dans la contemplation d'un parterre de fleurs qui commençaient à faner, vaincues par le froid automnal. Derrière la maison, elle entendait Aeghrond qui s'affairait à la réparation de son plastron, fortement endommagé lors de leur dernière expédition en Angmar.
La quiétude de la zone résidentielle contrastait avec le chaos de l'Angmar, mais Anyssa était insensible à ce paisible spectacle. Son passé occupait toutes ses pensées, au point qu'elle avait renoncé à lutter contre l'afflux de souvenirs.
Le cri désespéré de sa mère. "Ma fille ne sera pas un soldat !"
La requête insistante d'Eldhern. "Anyssa doit rejoindre les autres, mon ami, tu t'y étais engagé."
La résignation de son père. "Tu dois partir. Sois digne des Amakiir, nin pîn mirdan."
Les premiers émois d'une rencontre éphémère. "C'est une flèche providentielle qui m'a conduit à vous."
La protection inquiète de Gudrimhid. "Ouvre les yeux, Anyssa, l'Ombre avance ; tu n'as pas le droit de fuir. Ton père ne l'aurait pas compris."
L'adieu d'une presque soeur. "Il a gagné, mon amie. Je dois accepter son destin, et le rejoindre. C'est mon père, Anyssa !"
L'amour apaisant d'Aeghrond. "Mon coeur vous est acquis depuis longtemps."
Sa courte vie tenait en ces quelques phrases, balises intemporelles de son existence. Un jour sûrement, deux autres phrases s'ajouteraient à ces souvenirs.
Son adieu à Itila Cala. "Notre organisation doit retrouver la clandestinité. De ce jour, je ne serai plus Itilienne."
Et son serment à Aeghrond : "Oui je le veux, de toute mon âme."
Une nouvelle éternité commençait pour elle : compagne d'Aeghrond, elle était désormais une Sentinelles des Istari.
La quiétude de la zone résidentielle contrastait avec le chaos de l'Angmar, mais Anyssa était insensible à ce paisible spectacle. Son passé occupait toutes ses pensées, au point qu'elle avait renoncé à lutter contre l'afflux de souvenirs.
Le cri désespéré de sa mère. "Ma fille ne sera pas un soldat !"
La requête insistante d'Eldhern. "Anyssa doit rejoindre les autres, mon ami, tu t'y étais engagé."
La résignation de son père. "Tu dois partir. Sois digne des Amakiir, nin pîn mirdan."
Les premiers émois d'une rencontre éphémère. "C'est une flèche providentielle qui m'a conduit à vous."
La protection inquiète de Gudrimhid. "Ouvre les yeux, Anyssa, l'Ombre avance ; tu n'as pas le droit de fuir. Ton père ne l'aurait pas compris."
L'adieu d'une presque soeur. "Il a gagné, mon amie. Je dois accepter son destin, et le rejoindre. C'est mon père, Anyssa !"
L'amour apaisant d'Aeghrond. "Mon coeur vous est acquis depuis longtemps."
Sa courte vie tenait en ces quelques phrases, balises intemporelles de son existence. Un jour sûrement, deux autres phrases s'ajouteraient à ces souvenirs.
Son adieu à Itila Cala. "Notre organisation doit retrouver la clandestinité. De ce jour, je ne serai plus Itilienne."
Et son serment à Aeghrond : "Oui je le veux, de toute mon âme."
Une nouvelle éternité commençait pour elle : compagne d'Aeghrond, elle était désormais une Sentinelles des Istari.