Sentinelles des Istari

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

    Amman in Gwael 'lain nallar ?

    avatar
    gwael


    Confrérie : Les loups ardents
    Nombre de messages : 3
    Renommée : 0

    Amman in Gwael 'lain nallar ?  Empty Amman in Gwael 'lain nallar ?

    Message par gwael Dim 26 Déc - 19:24

    "Putain, tu vas avancer sale bourrique" hurla l'homme en frappant la bête de son bâton. L'animal tressaillit sous le coup et leva la tête, son regard cherchant les yeux de l'homme, le narguant fièrement. Le moment de tension dura un petit moment, puis l'homme finit par détourner les yeux en lançant à l'animal : "Je te préviens, je te vends au prochain village !". Comme si il venait de comprendre ces paroles, l'animal se mit à trotter et l'homme dut alors courir pour arriver à la suivre, et bientôt, il disparurent de l'horizon et seuls les cris d'injures portés par le vent parvinrent aux oreilles de Gwael.

    Adossé contre un chêne dont l'âge devait avoisiner le sien, elle repensa à la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, et la première image qui lui vint à l'esprit fut celle d'Anyssa, la ménestrelle dont les paroles étaient plus tranchantes que son épée, et plus fameuses que ses chansons. Comme cette bête de somme, elle était fière, dure au mal, têtue et pleine d'entrain. Comme le chêne contre lequel elle était adossée, elle ne pliait jamais, mais risquait parfois de rompre.
    Cela faisait fort longtemps que leurs routes avaient divergé, et elles s'étaient éloignées l'une de l'autre sans réelles raisons, à l'exception du départ d'Anyssa d'Itila Cala. Elle se souvenait de la jeune ménestrelle, un cœur à prendre, mais qu'elle défendait mieux que les blanches murailles de minas tirith, et sur lesquels tous les prétendant s'étaient rompus les os.

    Les premières gouttes de pluie tirèrent Gwael de sa rêverie, et ouvrant les yeux, elle vit les lourds nuages noirs chargés de pluie venant du nord.
    "Voila ce que c'est ma fille de ressasser ces vieilles pensées, tu seras trempée avant d'arriver chez toi !"
    D'aucuns prétendaient que c'était un signe de vieillesse de penser ainsi au passé, une sorte de quête pour retrouver un peu de sa jeunesse... Sa jeunesse, elle l'avait perdu bien avant d'atteindre l'âge adulte...

    Alors que la pluie redoublait et lui fouettait le visage, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir le coeur lourd en approchant des murailles de Bree. C'était ainsi chaque année, à la date anniversaire, et rien de ce qu'elle avait pu essayé vainement n'aviat eu le moindre effet pour la soulager.

    Ah Merryne... Mon amour... Pourquoi a-t-il fallu que tu partes en premier ? Elle se souvint de leur rencontre et de cette soirée dans la forêt...

    Ce qui frappait l'oeil était tout d'abord sa forte musculature traduisant une condition physique parfaite, avec des mains puissantes, visiblement habituées à manier l'épée et le bouclier. Cependant, ceci n'altérait en rien sa beauté, sa féminité. Ses yeux verts en amande et sa bouche fine contrastaient avec cette impression de puissance. Ses petits seins fermes retenus par des bandages afin de ne pas la gêner en portant l'armure étaient digne des plus belles sculptures que je n'ai jamais contemplées. Je posait ma main sur l'épaule gauche de Merryne, et lui caressait le bras. Elle me sourit et lorsqu'elle m'attira vers elle avec fougue, je me laissais faire...

    Refoulant les larmes qui menaçaient de s'ajouter à la pluie, elle se dirigea vers le poney fringuant. D'habitude, à cette date, elle se soulait à mort histoire de faire passer cette soirée, et d'être au plus vite le lendemain, non sans avoir assouvi ses besoins physiques.

    Cette fois ci, elle se décida à rendra visite à Anyssa, ce qui tout bien considéré, pouvait être tout aussi dangereux que de se souler à mort. Au moins, l'aubergiste lui en serait reconnaissant, vu l'état dans lequel elle laissait la chambre à ces occasions...

    [HRP]
    Une petite présentation de Gwael, la MDS à l'humeur noire, avec en prime, le BG initial ci-dessous. Venant plus souvent à vos sorties, la politesse imposait de me présenter, même si je connais déjà du monde dans la confrérie et dans l'alliance.

    J'en profite donc pour passer le bonjour à Anyssa, Gaeryel, Grimwerd, Zendoc, Aegrond, Cylween, Talindra, Varmik, Medneth que je connais depuis quelques temps déjà, ainsi qu'à Miely, Illuvati, Myalyal, Fanethir, Garimli et Minton dont j'ai apprécié la compagnie lors de nos sorties communes (ainsi que tous ceux que j'ai mortellement vexés en oubliant de les citer...)

    A plus sur le jeu,

    Gwael / Thorod / Amelros / Guli

    [/HRP]

    ----------------------------------------------------------------------------------

    Texte retrouvé dans une bouteille le 11 janvier 3023, par des pécheurs au large des côtes d’Umbar.

    Si vous trouvez ce document, c’est que la mer n’aura pas souhaité le garder et l’aura rejeté sur les plages de Gondor ou des Havres Gris. « C’est le destin » diront certain, mais le destin a été pour moi comme une épée en permanence au dessus de ma tête.

    Je ne sais pas trop par ou commencer pour vous raconter mon histoire, et à ceux qui me répondrait : «
    par le commencement », je leur réponds que cela m’est impossible !

    Tout homme souhaiterait connaître la date de sa mort et la question se pose de savoir si cela est un bien ou un mal ? Je pense être la meilleure personne pour répondre à cette question, car j’ai vécu les deux situations : j’ignorais la date de ma première mort, mais je connais la date de ma prochaine mort, qui sera hélas définitive, et cette pensée me hante, chaque jour qui passe me rapprochant un peu plus de mon funeste destin.

    Puisse mon journal permettre à d’autres d’éviter un si funeste destin, ainsi d’un mal pourra jaillir un bien.


    11 Janvier 3016

    Je me suis souvent demandé ce qui m’effrayait tant dans la mort. Je crois que beaucoup de gens, à cette question, répondent « la souffrance » mais ils se trompent : la souffrance n’est pas la mort, elle la précède. Non, ce qui est effrayant dans l’idée de la mort, c’est le fait de ne plus exister, ni pour les autres, ni pour soi même : avant on était, et d’un seul coup on est plus, juste un souvenir dans la mémoire des êtres chers, destiné à s’éteindre.

    Je suis morte une première fois, je devais avoir autour de 16 ans. Je me souviendrais toujours de ce jour, ou plus exactement, du jour suivant. Lorsque je me réveillais, il n’y avait aucune lumière dans la pièce. Je tâtonnais un moment avant de trouver une porte. Lorsque je l’ouvris, je vis qu’elle donnait sur un couloir faiblement éclairée par des torches. J’ignorais tout de ce lieu et n’avait aucune idée de pourquoi j’étais la. Pire encore, je n’avais pas la moindre idée de qui j’étais ! Je me saisis d’une torche et retournais sur mes pas, dans la pièce ou je venais de me réveiller. Près du lit où je m’étais réveillé se trouvait le cadavre d’une femme décapitée, totalement dévêtue et dont le corps portait de nombreuses marques de griffures. A ses côté reposait un homme, dont la tenue évoquait celle des rangers qui parcourent les terres au nord de l’Arthedain. L’homme semblait souriant dans la mort et il ne portait aucune blessure apparente. Je poussais alors un hurlement et m’enfuyais en courant.

    Lorsque plus tard je ressorti de ce réseau de galeries apparemment abandonnées, j’étais dans une forêt et l’entrée de ce souterrain était dissimulé au sein d’un gros arbre. La première chose qui me frappa fut le feu ardent des rayons du soleil qui transperça mes paupières et perça ma tête de mille aiguilles chauffées à rouges. J’enfouie ma tête entre mes mains, mais il me fallut beaucoup de temps avant de pouvoir ouvrir mes yeux. Je découvris alors que j’étais vêtu d’une robe bleu nuit, j’étais nu pieds et j’avais pour tout bijou, un médaillon autour de mon cou. Je retirais le médaillon qui était cassé sur un bord. Comme je l’appris plus tard, il était écrit en langage elfique : «
    Gwae » : la dernière lettre était sur le morceau qui manquait.


    Cela peut paraître incroyable, mais je ne revins dans cette caverne que six jours plus tard. Je l’explorais longuement, m’étant munis de torche et de lanterne. La première chose qui me frappa fut que les corps avaient été retirés. Il n’y avait plus rien dans la pièce ou je m’étais éveillée, à part un lit grossier en bois et une table sur laquelle était posée une lettre. Je passais du temps à fouiller le sol sableux, lorsque ma main toucha un objet dur. Je le dégageais rapidement et extirpais un médaillon en or, assez lourd, sur lequel figurait une inscription incompréhensible ainsi que des arbres stylisés.



    11 février 3016

    Je repris la lettre et l’examinais de nouveau à la lumière du jour. J’aurais pu le réciter par cœur tellement je la connaissais :

    Ma Fille,

    J’ai fait de nombreuses choses dans ma vie dont je ne suis pas fière, mais sache que mon amour pour toi a toujours primé sur le reste. Pour toi, j’ai voulu un destin hors du commun, je ne me satisfaisais pas d’une vie ordinaire, comme j’aurais pu te la donner. Je n’ai jamais aimé ton père, mais il correspondait au profil que je recherchais : par lui, tu t’élèverais au dessus du commun des mortels, et ta vie n’aurait presque pas de fin.
    Malheureusement, il n’en est pas ainsi pour moi, et le sablier aura bientôt fin de s’écouler. Ton père aura la tâche de t’élever, et je sais qu’il le fera bien, car il tient beaucoup à toi. A voir votre complicité lorsqu’il t’enseigna les arts du savoir, je ne doute pas que mes prévisions s’avèrent exactes.

    Ta mère qui t’aime


    Au dos de la lettre, d’une écriture différente, était écrit : « Trouve les autres, Gudrimhid, au poney fringant à Bree ».

    Je repliais la lettre et y glissais le médaillon.


    11 Janvier 3017

    Il est encore revenu ! Je pensais m’en être débarrassé, mais telle une bête sauvage pistant sa proie, il me poursuit inlassablement, et tous mes efforts pour m’en débarrasser sont vains. J’ai peur de devenir folle et sans cesse, cette date résonne dans ma tête : pourrais je échapper à ma mort ? Je n’y crois guère, mais je ferais tout pour écarter de moi ce funeste destin.

    3 mars 3017

    J’ai enfin rejoins Dale, et mes recherches sont prometteuses. Tout laisse à penser que ma mère est originaire de cette ville. J’ai commencé à reconstituer son histoire, et je vous en dirais plus prochainement. Par contre, aucune trace de mon père, et même les rares personnes qui ont connu ma mère, ne savent rien de mon père. A-t-il réellement existé ?


    11 mars 3017

    Je me suis encore réveillée cette nuit, un cauchemar horrible ou une prémonition, à moins que ce ne soit la réalité. J’ai de plus en plus de mal à distinguer mes rêves de la réalité. A chaque fois ce cauchemar se termine avec ces images de la mer, une vue floue de ce qui ressemble à un port, et des mouettes volant dans le ciel. Petit à petit leur cri s’amplifie, au point de m’obliger à me boucher les oreilles, mais, malgré mes effort, j’entends leur appel, me demandant de partir au large, d’abandonner les terres connues : « Amman in gwael 'lain nallar ? »



      La date/heure actuelle est Ven 10 Mai - 16:33